Les débuts d'année sont souvent synonymes de régime pour beaucoup de gens. Moi aussi, dans le passé, j'étais concernée par les régimes, et ce non seulement en début d'année. A vrai dire, il y eut une époque où les régimes avaient une réelle emprise sur ma vie et où mon humeur, mes repas et mes conversations dépendaient toutes d'un chiffre sur la balance.
Aujourd'hui, après être passée par plein d'étapes dans ma vie, un trouble du comportement alimentaire, deux grossesses, un changement alimentaire, je suis enfin bien dans mes baskets. Oui, même maintenant que mon bébé n'a que 8 mois, que je n'ai pas encore retrouvé mon ventre plat et que mes vergetures sont encore bien visibles, j'en suis enfin à un point où je peux me regarder dans le miroir sans rien vouloir changer.
Si tu as un peu de temps devant toi, je vais donc t'expliquer pourquoi les choses ont radicalement changé pour moi, depuis mes 15 ans.
Comme je l'ai indiqué plus haut, j'ai eu un trouble du comportement alimentaire étant ado. Je ne vais pas entrer dans les détails - ce n'a pas été dramatique, cela n'a pas duré longtemps, je n'ai pas ressemblé à un squelette. Toujours est-il que j'ai commencé à compter les calories de manière obsessionnelle et qu'une journée durant laquelle j'avais réussi à ne manger que des pommes, c'était une journée réussie. Soit dit en passant, je ne recommande absolument pas la monodiète de pommes - sauf si tu veux finir aux urgences avec des aigreurs d'estomac à ne plus pouvoir te redresser... Comme le savent tous les professionnels de la santé, les régimes sont hautement déconseillés pour toute personne ayant eu un trouble du comportement alimentaire. Trop dangereux, en fait: la pente est raide, et il est facile de glisser à nouveau vers l'obsession.
Ensuite, il y a le fait que mon corps a changé. Lorsque je suis devenue végétalienne, c'était pour des raisons diverses et variées (je t'en parlerai peut-être un jour, ça risque d'être long!) Mais la santé était une de mes raisons. Quelle surprise ai-je eue quand j'ai constaté que les quelques kilos en trop que je me trimbalais depuis quelques années, à ce moment-là (j'avais tout juste eu 30 ans) ont fondu tout seul. Comme si mon corps n'attendait que de se débarrasser des protéines et graisses animales pour trouver sa bonne forme. J'ai très vite atteint mon poids idéal, celui où je me sens parfaitement à l'aise avec moi-même. Et ce sans régime.
Et depuis, alors que tant de gens autour de moi pensent que je me prive, j'ai réappris à profiter de la vie. A manger sans la moindre culpabilité.
Mes deux grossesses ont cependant bien failli remettre en péril l'équilibre que j'avais trouvé. Un gynécologue super par ailleurs, mais un peu trop à cheval sur l'axe de la prise de poids de la femme enceinte, et juste le fait de voir mon corps changer, un peu trop, n'a pas toujours été facile. Puis le fait qu'on vous demande de vous peser régulièrement a représenté un vrai défi: Le défi de ne pas de nouveau me transformer en bourreau de moi-même.
Ce qui a sauvé la mise, je crois, c'est un changement de perspective, le fait de donner la vie, de me rendre compte combien la course après un chiffre idéal sur la balance n'a aucun sens. Et puis, pendant ma grossesse ainsi que mon allaitement, j'ai développé un rapport plus sain au corps, à ce qui le nourrit, lui donne de la force. Voir la nourriture comme un bien et non comme un mal, comme du carburant et une source de vitalité.
Quand je regarde les jambes potelées de mon bébé, et que je suis contente (comme toutes les mamans) qu'il soit en bonne santé, je me dis combien la recherche d'une silhouette filiforme est absurde. L'essentiel, après tout, c'est d'être en bonne santé et de se sentir bien, non? Etre en forme est infiniment plus important qu'un chiffre sur la balance, pour moi, désormais. Depuis que je fais du yoga et du pilates, je suis plus tonique, mon corps est moins "mou", que jamais auparavant.
Globalement, même si les cures de jus et des périodes raw food font du bien au corps, les régimes à proprement parler, cela ne m'intéresse vraiment plus. J'ai envie de quelque-chose de soutenable sur la longue durée. Et dans cette optique, l'alimentation végétalienne est idéale pour moi: savoureux mais légers, les plats que je mange au quotidien (comfort foods inclus) me permettent non seulement de vivre en accord avec mes valeurs (dans le domaine de la nourriture, du moins) mais aussi de garder la ligne sans même y penser et sans me priver. Finies les culpabilisations pour une part de gâteau ou un morceau de chocolat - ça n'existe plus.
Je respecte les personnes qui sont amenées, pour une raison ou une autre, à faire un régime; quant à moi, je ne veux plus jamais compter les calories - je ne sais que trop bien combien ça peut vous gâcher la vie.
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