Lessons from Madame Chic
Mon blog reflète depuis quelques années déjà les sujets qui me représentent vraiment. Parfois, j'aimerais parler de certains thèmes, de différentes passions....mais l'envie, l'inspiration n'est pas vraiment au rendez-vous. Et alors l'article reste dans mes brouillons, ou ne voit carrément jamais le jour. Et ce n'est pas grave. Finalement, ce n'est pas vraiment moi qui choisis mes articles, ce sont eux qui me choisissent. Je fonctionne par à coups, spontanément. Et ainsi apparaît, discrètement, un fil rouge, dans ma vie comme sur le blog. Je le vois un peu plus clairement avec le temps qui passe.
De plus en plus, je fais le ménage dans ma vie, j'aspire à me concentrer sur l'essentiel, sur les expériences plus que sur les choses, sur mes passions plus que sur mes objets. Je me libère toujours un peu plus de ce qui me pèse - j'ai changé mon alimentation, adopté un mode de vie plus orienté vers le less is more (Sur les pas d'Ondine: Feng Shui-comment j'ai tenté de désencombrer ma vie), je ne veux plus crouler sous les to do list en tous genres, être l'esclave de l'embarras du choix et de l'abondance qui règne dans notre société. J'apprécie de moins en moins les centres commerciaux, les vitrines des magasins, je n'aime plus tellement collectionner, amasser...et me noyer.
Dans le cadre de mes réflexions sur un mode de vie plus simple, plus en accord avec mes valeurs et plus centré sur mes passions véritables, je m'inspire beaucoup chez des personnes ayant des aspirations similaires et qui arrivent à les formuler de manière passionnée et contagieuse.
Récemment, je suis tombée sur le TED-talk de Jennifer L. Scott The Ten-Item Wardrobe. Vu mon intérêt pour le désencombrement et la simplification de la vie en général qui ne date pas de hier, il n'est pas étonnant que ce discours (et ensuite la découverte de la série de livres frais et divertissants écrits par l'intervenante) ait retenu mon attention.
Il arrive qu'on tombe sur un point de vue nouveau et original sur un sujet finalement très familier (la vie étudiante à Paris, notamment, l'hébergement chez une famille d'hôtes etc,...) Ce sur quoi je suis tombée, finalement, ce n'est pas tant une invitation à réduire sa garderobe (The Ten-Item Wardrobe), qu'un message beaucoup plus général (et original)
Le vrai sujet de la série Madame Chic, c'est en réalité le vivre mieux. Le fait de vivre avec intention. Rien de très nouveau, me direz-vous, mais en m'y penchant de plus près, j'ai découvert qu'il y avait là de quoi repenser tout un mode de vie.
Voici une première idée-phare qui peut déclencher toute une série de questionnements:
Pourquoi crouler sous une montagne de vêtements pour ne porter ses plus jolies robes, blouses, jupes...que pour les occasions spéciales (donc, à bien y réfléchir, que pour les autres) Comme si on avait besoin de toute cette quantité de vêtements qui, certes, nous plaisent moins que nos plus jolis habits, mais qui peuvent servir en attendant d'avoir des invités, en attendant de sortir, d'aller à une fête. Comme si tout seul à la maison, ce n'était pas la peine, comme si on valait si peu qu'on ne méritait pas de mettre nos plus jolis vêtements, tous les jours, juste pour nous.
Pourquoi crouler sous une montagne de vêtements pour ne porter ses plus jolies robes, blouses, jupes...que pour les occasions spéciales (donc, à bien y réfléchir, que pour les autres) Comme si on avait besoin de toute cette quantité de vêtements qui, certes, nous plaisent moins que nos plus jolis habits, mais qui peuvent servir en attendant d'avoir des invités, en attendant de sortir, d'aller à une fête. Comme si tout seul à la maison, ce n'était pas la peine, comme si on valait si peu qu'on ne méritait pas de mettre nos plus jolis vêtements, tous les jours, juste pour nous.
Cette réflexion m'a ramenée à mon adolescence - j'ai le souvenir d'avoir été, comme beaucoup, une adolescente un peu mal dans sa peau et qui n'arrivait jamais à se défaire du sentiment que la vraie vie allait commencer plus tard. Et cela se reflétait aussi dans les vêtements que je portais à la maison. Je passais tant d'heures chez moi et c'étaient des heures remplies de doutes. Je suis aujourd'hui bien mieux dans ma peau, davantage à l'écoute de mon corps, de mes émotions, de mes besoins physiques et psychologiques. Je ne me suis cependant pas encore tout à fait débarrassée de moments d'anxiété intense (un phénomène qui m'accompagne depuis mon plus jeune âge), et il s'avère que depuis un moment une question me turlupine: Pourquoi souvent les moments de déprime guettent le weekend, dans les moments creux? A moins de bien s'habiller, pour une occasion donnée, de sortir de jolis couverts, etc. Alors que la vie professionnelle peut comporter sa part de stress, c'est à la maison, souvent, que l'anxiété atteint des sommets chez moi.
Une partie de la réponse, je pense, c'est que la vie domestique m'a toujours fait un peu peur, bien que j'aie une personnalité plutôt casanière. Les tâches quotidiennes, le chaos inévitable...tout ça m'effraie, je l'avoue. Quand je sens mon esprit envahi par la vie domestique, je ressens alors comme une prison ces quatre murs dont je m'occupe autant au quotidien et dont je suis fière par ailleurs! Ma maison, c'est un lieu de réconfort, un refuge, mais dans ces moments-là il prend la forme d'une cage dorée.
La grande question qui se pose donc depuis longtemps pour moi, après avoir réarrangé, désencombré, organisé...après avoir mis de l'ordre dans ma tête et dans ma maison...comment arriver à se sentir en paix tout le temps (et non juste pendant et dans les minutes qui suivent une séance de méditation) - même quand il y a une pile de vaisselle dans l'évier?
C'est ce qu'explore Jennifer L. Scott plus particulièrement dans le deuxième volume de sa trilogie, At home with Madame Chic. Pour être vraiment à l'aise jour après jour sans même quitter sa maison, la clé c'est d'embrasser et de chérir jusqu'aux tâches les plus ordinaires, de ne pas lutter contre ce qui fait essentiellement partie de la vie.
Mais revenons à cette idée de garde-robe.
Pourquoi ne pas utiliser au quotidien le meilleur de ce qu'on possède?
Cette pensée peut être élargie à souhait: pourquoi ne pas s'accorder le meilleur, au jour le jour, pourquoi ne pas se traiter soi-même comme on traiterait un invité...on est si dur avec nous-mêmes, souvent, et on réserve le meilleur de nos possessions et de notre investissement pour les grandes occasions.
Les mots Madame Chic peuvent certes donner la mauvaise impression. Il ne s'agit pas d'une approche de personne aisée. Posséder moins d'objets mais vraiment chérir les objets qu'on possède - cela ne revient en aucun cas à une vie de luxe qui serait uniquement à la portée d'une minorité. Je crois que se laisser attirer dans tous les pièges du matérialisme ambiant en remplissant ses armoires.. et puis n'utiliser presque jamais ses possessions les plus chères, celles qui, si on y pense, nous donnent le plus de joie, crée beaucoup de malaise.
La bonne nouvelle, c'est qu'on peut assez facilement changer son mode de vie, vivre avec plus d'intention, peu à peu, et se sentir tellement plus léger. Et puis, surtout, ne garder que le meilleur revient aussi à se défaire de l'éternelle chasse à de nouveaux objets: on peut se poser, finalement, profiter de ce qu'on a déjà et surtout tirer de la joie de tout ce qui n'est pas du domaine du matériel: la bonne compagnie, la musique, des vrais passe-temps qui nous aident à nous épanouir et à nous sentir bien dans notre peau. En nous entourant seulement d'objets qui nous procurent de la joie, jour après jour.
Adopter cette philosophie revient aussi tout simplement à s'occuper de soi. A ne pas s'oublier, à ne pas tomber dans des automatismes et perdre la conscience du moment présent, si précieuse pour vraiment VIVRE.
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